L’Institut Montaigne, un think tank indépendant, dresse un tableau des difficultés économiques que rencontre la presse quotidienne française et avance 11 propositions pour la sauver.
La crise que traverse la presse quotidienne est mondiale mais les titres étrangers semblent mieux réagir que les titres français. Aujourd’hui en ordre de bataille pour affronter la concurrence des gratuits et d’Internet, les titres étrangers ne sont pas pénalisés par les lourdeurs industrielles et sociales propres à la presse quotidienne française.
L’Institut Montaigne propose un plan de trois ans, financé par l’Etat pour 1,3 milliard d’euros, afin de lever ces blocages. Au-delà, suppression des aides directes de l’Etat à la presse pour obliger les titres à prendre leurs responsabilités, notamment en termes d’innovation commerciale, mais également pour mieux garantir la liberté de la presse en coupant le lien entre l’Etat mécène et les entreprises de presse.
Parmi les autres propositions : réorganisation des circuits de distribution et d’impression, suppression dans les imprimeries parisiennes des bureaux de placements et du monopole syndical des ouvriers du livre CGT, suppression de la clause de cession responsable d’une « véritable hémorragie financière » dans les entreprises, enfin aménagement des lois anti-concentration pour que se constituent de véritables groupes plurimédias en France qui incluraient des titres de presse quotidienne.
Comment sauver la presse quotidienne d’information, Institut Montaigne, 109 p., institutmontaigne.org, 2006.