Le keitai, le téléphone mobile en japonais, est utilisé plus de trois heures par jour par un tiers des jeunes adultes nippons, un véritable phénomène de société où le téléphone portable s’est transformé en terminal multimédia. C’est du moins ce qu’atteste une enquête, réalisée en février 2007 pour NeproIT, où 90 % des sondés considèrent que le téléphone portable a en partie changé leur vie. En effet, au-delà des appels, SMS et services de messagerie électronique, le téléphone portable est massivement utilisé au Japon pour les services à valeur ajoutée : 40 % des utilisateurs l’utilisent pour le m-commerce (« m » signifiant mobile), qui a véritablement décollé en 2002, 38 % l’utilisent pour le téléchargement et l’écoute de musique, 16 % pour la consultation et la rédaction de blogs, 16 % pour la lecture d’articles de journaux ou de livres à télécharger, 5 % comme porte-monnaie mobile.
Tous ces services sont tirés par le développement de la 3G. Sur les 100 millions d’abonnés à une offre de téléphonie mobile, pour une population totale de 127 millions de personnes, 95 millions ont accès à Internet sur leur mobile. Enfin, sur les 95 millions de Ja- ponais utilisant le mobile à la fois pour la voix, les SMS et Internet, 83 % sont abonnés à une offre de troisième génération, dont 18,5 % à une offre 3,5G. Le développement de la 3G au Japon est tel qu’il concerne déjà 23 % des accès à Internet dans l’ar- chipel. Enfin, le développement de la 3G et des services associés n’entraîne pas une hausse du revenu moyen par abonné pour les trois opérateurs (NTT DoCoMo, KDDI, Sofdtbank), les prix de l’abonnement auprès des opérateurs ayant même tendance à bais- ser quand la facturation des services en ligne profite d’abord aux fournisseurs.
Sources :
- « Près du tiers des Japonais accrochés à leur portable plus de 3 heures par jour », AFP in tv5monde.org, 2 mars 2007.
- « Les opérateurs mobiles japonais à la peine sur la 3G », Régis Arnaud, La Tribune, 23 avril 2007.