Cinéma 4D

Après le cinéma en relief improprement appelé 3D (voir le n°16 de La revue européenne des médias, automne 2010), la projection cinématographique en « 4 dimensions » entend immerger le spectateur encore davantage dans le film. Attraction cinématographique, la 4D offre aux spectateurs une impression de symbiose avec l’action qui se déroule sur l’écran grâce aux effets ressentis physiquement dans des fauteuils spécialement conçus pour s’agiter, synchronisés avec le film. Ainsi, la 4D est-elle parfaitement adaptée à une course poursuite en voiture, donnant la sensation physique d’être au volant.

Lors de la vogue des films catastrophe dans les années 1970 (comme Earthquake de Mark Robson), le procédé de son Sensuround avec des haut-parleurs à caissons de basse, de forte puissance, placés sous l’écran et au fond de la salle de cinéma, faisaient déjà effectivement trembler les spectateurs.

Les visiteurs des parcs d’attractions, particulièrement ceux des majors d’Hollywood, sont des habitués de ce type d’événements qui leur offrent souvent, de surcroît, des jets d’eau et des souffleries. En France, le Futuroscope de Poitiers a connu une augmentation de sa fréquentation de 8 % en 2010 avec la projection du film Arthur, l’aventure 4D de Luc Besson. Aux Etats-Unis, l’expérience 4D s’installe dans les salles de cinéma. Les films Tron : Legacy de Joseph Kosinski ou The Green Hornet de Michel Gondry, y ont été projetés en 4D, respectivement en décembre 2010 et janvier 2011. Près de 250 salles dans le monde devraient s’équiper de fauteuils ad hoc en 2011.

La société canadienne D-Box a déjà équipé 41 salles de cinéma aux Etats-Unis (Californie et Texas) et au Japon. Le phénomène débarque en Europe avec une dizaine de salles équipées 4D aux Pays-Bas en 2011. Des fauteuils à vibrations D-Box complètent désormais les équipements home cinéma pour « vivre en 4D » films et jeux vidéo. Environ 900 titres sont disponibles en DVD ou Blu-Ray. Une quatrième dimension qui ne ressemble en rien à celle qu’on imaginait, mais qui vient s’ajouter au relief. Le cinématographe n’en finit pas de bouger.

Ingénieur d’études à l’Université Paris 2 - IREC (Institut de recherche et d’études sur la communication)

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