Les actionnaires ont entériné l’acquisition par le groupe français, annoncée en décembre 2007, de 52 % du capital de la société californienne éditrice de jeux vidéo Activision, en juillet 2008, faisant de Vivendi le premier acteur mondial du secteur.
Le groupe français de médias et de télécommunications Vivendi a finalisé son acquisition de l’éditeur de jeux américain Activision, en juillet 2008. Annoncée en décembre 2007 (voir le n°5 de La revue européenne des médias, hiver 2007-2008), l’opération d’un montant de 1,7 milliard de dollars fait de Vivendi à travers sa filiale rebaptisée Activision Blizzard (du nom du studio de création de Vivendi Games), le premier éditeur de jeux vidéo du monde devant l’autre géant du secteur, Electronic Arts (voir infra).
Au début des années 2000, le groupe avait tenté de vendre sa filiale de jeux vidéo parmi d’autres actifs. Bien lui en a pris de conserver une activité dans un secteur qui connaît aujourd’hui une croissance annuelle de 40 %. En 2007, Vivendi Games réalisait plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Celui d’Activision Blizzard pour 2007-2008 est de 2,86 milliards d’euros. Spécialisé dans les jeux en ligne dits « massivement multijoueurs » pour les plus de 12 ans, avec le succès de World of Warcraft (WoW) comptant plus de 10 millions d’abonnés et constituant à lui seul 85 % du chiffre d’affaires de Blizzard, Vivendi pourra diversifier sa production avec des jeux pour console et des programmes s’adressant davantage au grand public.
L’offre publique d’achat, lancée comme prévu en juillet 2008 par Vivendi, afin de porter ses parts à 68 % du capital, n’a pas été suivie, le prix offert au moment de l’annonce de rachat étant inférieur au cours de la Bourse sept mois plus tard. Le groupe Vivendi a annoncé un chiffre d’affaires de 11, 26 milliards d’euros, soit une croissance de 10,2 % pour le premier semestre 2008.
Sources :
- « Vivendi a bouclé le rachat d’Activision, mais ne finalisera pas son OPA », Les Echos, 11 juillet 2008.
- « En cinq ans, Vivendi est devenu le numéro un mondial des jeux vidéo », Nathalie Brafman, Le Monde, 12 juillet 2008.